Long séjour - revisité

Publié le 29 Janvier 2012

Alice souleva l'oreiller et regarda le visage de la morte: elle ouvrait grand la bouche et ses traits se tordaient en une grimace ridicule. Ses yeux étaient restés fermés, ses jambes n'avaient pas bougé. S'était-elle réveillé ? Avait-elle eu conscience, même un instant, qu'on l'étouffait ? Alice ne parvenait pas à détacher son regard de la bouche béante, restait sans réaction, immobile au-dessus du lit. Enfin, elle se rendit compte que Camille se tenait toujours derrière elle et la soutenait par les bras. Il se pencha et murmura à son oreille, de sa drôle de prononciation et en bavant un peu: « elle n'aura plus l'occasion de rire». Alors, Alice reposa l'oreiller sur le lit et se laissa soulever par les bras robustes de Camille. Ils sortirent de la chambre sans un bruit et se dirigèrent vers l'escalier de service. Alice reposait sur ses bras comme une mariée promise à une longue nuit de noce. Alice et Camille. 192 ans à tous les deux.

 

Voilà le début de ma nouvelle, pas encore envoyée mais prête juste à temps pour le concours des 48h du polar. Je suis partie de ce que j'avais déjà écrit et lui ai donné une nouvelle orientation, un vrai travail de rapiéçage, de maillage, une façon d'écrire différente et plus technique que d'habitude.

La neige est là, la varicelle aussi. Je lis Millenium sur mon kobo et j'attends la sortie du livre 3 de 1Q84. Aurai-je le temps de concocter quelque chose pour le grand chantier de Mère Castor? Pourrons-nous envoyer nos voeux avant mardi soir minuit???

Et sinon:

Il n'est point de petit chez soi, la preuve par ici

Des amulettes et des nids, c'est par là

 

 


Rédigé par Marie Alster

Publié dans #Ecritures

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C
<br /> Toutes mes pensées et ondes positives pour ce nouveau challenge, ma chère ! Bon  rétablissement au petit ou à la petite malade, bises, à bientôt...<br />
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