Mon chat est fou d'amour

Publié le 27 Mai 2008


En fait, ce n'est pas mon chat. C'est celui de Monchéri. A Noël l'année dernière, Monchéri voulait un chat. Les deux que nous avions eus avant étaient partis au paradis des chats. Ah ah, je sais ce que vous pensez: "Ils sont morts écrasés sous les roues d'une voiture" mais vous vous trompez; ils se sont juste émancipés et sont partis vivre leur vie en communauté avec d'autres chats. Et là, de nouveau sceptiques, vous vous écriez : "Elle est malade celle là! Complètement timbrée!" Et encore une fois vous avez tort. Car à cette époque là, il y avait un grand espace vide sous le bâtiment à côté de chez nous auquel les chats avaient facilement accès. Si vous ajoutez à cela le grand pré qui s'étendait derrière et les hordes de lapins qui peuplaient cette contrée sauvage, vous comprendrez que nos chats aient préféré goûter à cet eden que de somnoler sur notre canapé.  
Lorsque nous emménageâmes dans notre impasse, nous étions donc de pauvres humains sans chat, une situation que supportait mal Monchéri. Noël approchant, nous voilà partis pour la SPA la plus proche à la recherche d'un mignon tichat qui voudrait bien peupler la maison... Nous étions à peine entrés dans la salle qui leur était réservée qu'un tigré aux yeux verts se lança dans une débauche de mimiques enjôleuses à la limite du racolage. C'est sûr, avec le recul, on aurait dû se méfier... J'ai bien essayé d'attirer l'attention de Monchéri sur une petite femelle fine et noire comme une panthère mais aucun chat ne fit le poids face aux roucoulades du tigré, et nous revinmes à la maison avec notre mâle démonstratif, castré et vacciné. En hommage à son caractère aimant (du verbe aimer, pas du verbe aimanter! Quoique...), nous l'appelâmes Barry White, un nom que nous avons eu de maintes occasions de regretter, quand les voisins s'exclament: "oh comilèmignon ce chat, comment i s'appelle?" ou bien quand il faut l'emmener chez le vétérinaire.
Je ne vous décrirai pas toutes les extrêmités auxquelles se livre ce chat pour assouvir sa soif de câlins et par respect pour son intimité, je tairai le degré d'indécence qu'il atteint parfois. Mais sachez quand même que quand nous montons l'escalier, le chat nous double en courant comme un dératé, va se jeter sur notre lit où il s'étale de tout son long, et fou de désir, se tourne sur le dos en s'offrant à nous les pattes en l'air...
Croyez moi, c'est pas tous les jours facile.

Rédigé par Marie Alster

Publié dans #Des jours meilleurs

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